A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

Belle discussion hier soir avec Hélène, la médecin urgentiste musicienne cycliste qui aimerait aussi s'occuper de la forêt. On comprend vite  pourquoi elle a choisi de ne travailler qu'à 60 %. Du coup au dodo plus tard que d'habitude.

Olala le Velux de la chambre est couvert de neige au lever ! Ça va être roulable aujourd'hui ?

Le colocataire d'Hélène, que je n'aurais malheureusement pas le loisir de rencontrer, est un vrai mordu de vélo. Il en a une dizaine dans le garage. Il organise des balades à la belle saison ainsi que des ateliers réparation. Illustrateur, il a même édité une petite pépite d'ouvrage sur le sujet.

Comme la veille, j'ai prévu mon point de chute de ce soir en fonction des possibilités d'accueil cycliste. Après une demande par texto un couple m'a tout de suite appelé hier soir. Quelle réactivité ! Ils résident à presque 90 km avec 1500 m de dénivelé à grimper. La journée risque d'être rude. Et puis finalement je reçois ce matin la réponse d'une seconde personne que j'avais sollicitée : un autre trajet avec 10 km et 300 m de dénivelé de moins. Trop bien ! Je recontacte donc les premières personnes pour décommander en les remerciant vraiment quand même. Ce sera direction Retournac chez Loris l'apiculteur.

Après un bon p'tit-dèj pour se donner du courage, allez hop je sors dans la glacière. Il fait encore 0°C, sans parler du vent. Sans ces nuits au chaud, ce serait vraiment difficile car le sommeil est plus réparateur ainsi.
Merci encore Hélène et à te voir en Bretagne j'espère !

Finalement point de neige dehors. Ouf.

Ça grimpe longtemps, longtemps. Trop longtemps ! Vu la vitesse de progression je commence à me dire que je ne vais jamais réussir à rallier le domicile de Loris.

Puis c'est la descente, neige et verglas disparaissent. Ça avance enfin !
Les fleurs nous comblent à nouveau de leurs couleurs.

Par contre il faut remettre la veste coupe-vent otée au bout d'un moment à la montée pour cause d'étuve.
10 km de descente pour rejoindre Arlanc. Ça caille sévère mais ça donne la banane !

Retournac ! Finalement pas si tard, 17h, juste bien pour pouvoir profiter de la soirée.

La journée a encore été difficile avec la température, ces montées interminables et un vélo qui pèse le poids d'un âne mort.  Les chiffres du jour : 12 km de côte pour démarrer, 1250 m de dénivelé au total,1100 d'altitude au passage le plus haut. J'imagine pourtant que tout cela doit bien faire sourire les cyclotouristes aguerris, dont je ne fais pas encore parti.

Je suis accueilli par Loris qui s'apprêtait à aller nourrir ses ruches avec du sirop : avec ce froid qui dure les abeilles ne sortent pas butiner et consomment le miel. Il ne faudrait pas qu'elles manquent de nourriture.
Une tisane partagée et Loris par faire sa tournée. Je tape une petite siesta.
A son retour nous dinons ensemble et échangeons entre sportifs baroudeurs. Loris prépare ses ruches à son absence car il compte prochainement partir pédaler un mois. Sans doute la façade atlantique puis la Loire pour rentrer. Le fleuve traverse en effet la commune. C'est étonnant de l'apprendre. Finalement je l'aurai croisée deux fois cette belle Loire. Et oui, terminé le Puy de Dôme, nous sommes ici en Haute Loire, à une soixantaine de kilomètres seulement du mont Gerbier de Jonc, source du fleuve.