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Une marche à travers l'Europe

(en cours)
Récit d'une traversée d'Europe à pieds en solitaire et par les montagnes, du détroit de Gibraltar à Istanbul.
randonnée/trek
Quand : 19/02/23
Durée : 500 jours
Distance globale : 6642km
Dénivelées : +184825m / -182636m
Alti min/max : -1m/3013m
Carnet publié par SamuelK le 08 oct. 2023
modifié le il y a 2 heures 13mn
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Précisions : Pour me rendre au départ : bus de Bordeaux à Tarifa. Pour le retour : en voilier par la méditerranée ?
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Vue d'ensemble

Le topo : Croatie : frontière slovène > Karlobag (.. (mise à jour : 05 janv.)

Distance section : 211km
Dénivelées section : +5429m / -6198m
Section Alti min/max : 2m/1613m

Description :

13/10/2023 > 23/10/2023
197 km ; D+ 6,8 km ; D- 7,7 km

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Le compte-rendu : Croatie : frontière slovène > Karlobag (.. (mise à jour : 05 janv.)

Je franchis la frontière le matin, marche principalement au bord de la route, et, pour cette première journée en Croatie, reçois un contact humain enthousiasmant. On m'invite à deux reprises à boire un café. À la tombée de la nuit, je demande de l'eau à un monsieur qui s'avère être franco-croate et qui m'invite chez lui pour la soirée et la nuit. Nous discutons toute la soirée, allons boire quelques coups au bar du coin, une bonne immersion dans la vie locale. Grâce à l'histoire de Svonko et tout ce qu'il me raconte de général comme d'anecdotique sur la région et le pays, j'apprends beaucoup sur l'Histoire de la Croatie comme sur l'histoire d'une personne, d'une famille qui a fuit les conséquences de la guerre, sur le pays comme sur la vie locale avec la Slovénie mitoyenne. Une chance et un échos au-delà de ce que je lis sur les pays que je traverse ainsi que sur les guerres d'ex-Yougoslavie et la situation géopolitique actuelle dans cette partie de l'Europe. Si vous êtes intéressé•es, je trouve passionant et très bien présentée cette émission en trois épisodes de "Rendez-vous avec X" (en français) sur l'histoire et les dessous de ces guerres encore si récentes : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/rendez-vous-avec-x-du-samedi-22-avril-2023-8867171


Svonko me parle de l'ours, très présent dans la région. C'est un éternel sujet de discussion, on m'en reparlera souvent par la suite. Il n'est pas rare d'en voir. Espéré et redouté, car n'attaquant pas normalement mais dangereux si jamais il le décide... Plus rare, on peut aussi avoir la chance (ou la patience et le savoir-faire) de voir le loup et le lynx.


Deuxième jour en Croatie, deuxième rencontre avec des français. Après avoir marché quelques heures de nuit et alors que je m'apprêtais à dormir sous un porche avant de marcher sous la pluie le lendemain, je croise un mini-camping particulier avec une salle commune éclairée et deux personnes à l'intérieur. Je change mes plans et rencontre Lisa et Fred, en voyage en Croatie. Nous passerons deux soirées ensemble et une pure journée de dimanche pluvieux, au chaud entre resto et repos en regardant la pluie tomber dehors. Comme souvent la contingence ne tient pas à grand chose, je suis content d'avoir changé mes plans en voyant cette petite pièce éclairée.


J'entre ensuite dans le fameux massif du Velebit qui, de Delnice à Knin, borde un croissant de la côte Adriatique face aux îles et aux archipelles. Voilà une région qui m'attire depuis longtemps en rêvant sur la carte : une chaîne continue de montagnes à 1000-1500m d'altitude au-dessus de la mer, que des sentiers permettent de parcourir par ses sommets sur toute sa longueur. Je rentre à nouveau dans des forêts de hêtres sur sol calcaire et karstique. Chaque forêt est si unique. Il est dur de l'exprimer avec des mots, a quel point chaque forêt est complexe est unique. Les arbres, leur essence, leur taille, leur espacement, l'absence ou la présence d'une végétation au sol, qui contraint à rester sur les sentiers ou au contraire qui permet allègrement de vagabonder entre les arbres, le relief du sol, l'épaisseur de l'humus de feuilles ou d'aiguilles, la saison bien sûr, le moment de la journée, l'ambiance, la météo... Chaque coin de forêt est unique. Là je découvre des forêts impressionnantes et même intimidantes par leur substrat calcaire qui forme ici et là des pierres saillantes de toute forme, des falaises, de petites pierres cachées sous les feuilles mortes qui rendent par moment la marche délicate, et des gouffres à la forme de cratères de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres de diamètre. Les hêtres sont beaux, parfois bien espacés et majestueux, parfois plus touffus, ou chétifs et courbés par le vent sur les sommets. Sur les chemins je vois régulièrement des crottes et des empruntes d'ours. Ils sont bien là, je suis chez eux, ce qui même sans les voir nourrit un imaginaire. Je les imagine, je suis attentif et m'attends à les rencontrer à tout moment. Dorénavant lorsque j'entends un animal, j'ai le suspens de découvrir s'il s'agit d'un ours, avant de voir qu'il s'agit d'une biche ou d'un cerf. J'ai un mélange d'espoir et d'appréhension à l'idée d'en rencontrer. En journée, j'ai plus envie que peur de les voir, mais si possible sans trop se surprendre mutuellement. Alors dans les virages sans visibilité, je chante. Chanter fait partie des activités que j'aimerais approfondir, seul dans la nature ou sur les routes. Voilà l'occasion de m'y mettre ! En pleine nuit en revanche, je reconnais préferer ne pas les croiser, et je redécouvre alors cette sensation oubliée d'avoir un peu peur la nuit. Durant cette section, je finis presque chaque étape par une, deux, trois voire quatre heures de marche de nuit pour atteindre une cabane ou un point d'eau. Un soir notamment, je marche trois heures de nuit en pleine forêt et dans le brouillard. Ma lampe frontale, allumée au minimum pour économiser la batterie, me permet de répérer les animaux par le reflet de leur yeux. Lorsque j'en croise, je les éclaire alors au maximum pour déceler leur identité, et ce sont toujours des biches ou des renards, ici incroyablement nombreux.


C'est avec émotion que j'ai ma première vue sur la mer Adriatique, à un moment où je ne m'y attendais pas d'ailleurs. La dernière fois que j'ai vu la mer, c'était à Tarifa le jour de mon départ. Entre les deux, environ 4000 km marchés et du chemin parcouru à tout point de vue. Cette belle mer Adriatique, je l'admire quotidiennement pendant cette traversée du Velebit. Je marche accompagné d'incroyables couchers de soleils. Je découvre progressivement les grandes îles de Krk, Rab, Cres, Pag, dont je fais la connexion entre la carte et mon champ de vision. Quelle région surprenante et variée !


Le Velebit regorge de nombreuses cabanes libres d'accès, si bien qu'il est facile de dormir dans l'une d'entre elles presque chaque nuit. Ainsi jusqu'à présent, je n'ai pas eu à dormir sous mon tarp et prendre les précautions vis-à-vis des ours. Mais surtout, ces cabanes me permettent de m'abriter de la météo de plus en plus rude et de m'y arrêter lors des jours de tempêtes. Un jour en me dirigeant vers l'une d'entre elles, je découvre la bura, un vent redoutable et redouté dont j'ai eu échos par des lectures. Effectivement ça rigole pas, m'y confronter m'intimide et me motive. Beaucoup d'arbres sont d'ailleurs couchés dans les forêts, visiblement depuis peu. En discutant le soir-même avec des croates dans la cabane, j'apprends qu'il ne s'agit en réalité pas de la bura mais du jugo, un vent du sud. La bura vient du nord, c'est un vent plus froid et plus fort... Ces cabanes sont aussi équipées d'un poêle qui me rend bien service. Je ne trouve pas d'alcool à brûler pour mon réchaud en Croatie, je m'en sors bien en pouvant boire et manger chaud grâce à ces poêles. Lors des jours de pause, je prépare un bon stock de bois en arrivant pour faire ensuite chauffer suffisamment d'eau pour me laver et faire ma lessive. Ce sont des tâches ménagères agréables. Il est bon de m'approprier un espace chaleureux et confortable pour une journée, d'en être le locataire. J'y passe des journées riches et simples, le temps à la portée de ma liberté et de ma solitude, dans un abri plus agréable et stimulant qu'une chambre d'hôtel.


Une particularité et une difficulté du Velebit, c'est qu'il n'y a presque pas d'eau. Pas une rivière, rarement une source. Habituellement on croise toujours des rivières en forêt et en montagne. Même lorsqu'il n'y en a pas d'après la carte, on finit bien par croiser un petit cours d'eau. Là il est possible de marcher plusieurs jours sans croiser une goutte d'eau, tout se passe sous nos pieds. Alors heureusement, les cabanes sont souvent équipées d'un récupérateur d'eau ou d'un puit. Je fais généralement le plein une fois dans la journée, me rationne en marchant et me réhydrate le soir. C'est gérable, en revanche je me dis que cela doit être compliqué en été. Un jour en fin d'après-midi, je passe par un hameau ou je compte demander de l'eau, c'est ma seule occasion de la journée d'en trouver, il n'y en aura pas à la cabane du soir. Toutes les maisons sont fermées, pas de puit ni de fontaine, et puis enfin, un bâtiment allumé. Une personne à l'attitude très méfiante rechigne à remplir mes bouteilles d'eau. Alors que la porte du bâtiment était ouverte à mon arrivée, il la ferme lorsque je repars et j'entends la serrure se fermer. Le lendemain soir, un peu le même scénario. Je demande de l'eau à la seule maison allumée d'un hameau. La personne plus que méfiante attrape mes bouteilles du bout des doigts comme pour ne pas se salir, et rentre dans sa maison en me faisant bien signe de rester dehors. Je n'ai pas eu le temps d'attraper ma bouteille souple de 2L, alors à son retour je lui demande s'il peut la remplir aussi, et tout en communiquant avec de gestes, il refuse et me fait signe avec la main de partir. Je suis sans voix. Juste remplir une bouteille d'eau ? Pas moyen, son air est aussi méfiant qu'agressif. La porte entre-ouverte, il attend de me voit partir pour fermer la porte grande ouverte à mon arrivée, et j'entends le grincement du loquet qui se ferme. Sérieux, j'hallucine. C'est n'importe quoi. J'ai en mémoire le récit de Marie et Nil (https://furtherstories.com/fr/deux-pas-vers-lautre/) qui ont aussi traversé l'Europe à pieds, et qui ont eu un contact difficile en Croatie, avec souvent des gens qui les prenaient pour des migrants et allaient jusqu'à appeler la police. Je pense, sans pouvoir en être sûr, que c'était le cas. Ce qui me choque, ce n'est pas d'être pris pour un migrant, ce n'est pas une insulte. C'est que si c'est le cas, cet homme a fait preuve d'une stupidité et d'une violence incroyable en refusant de simplement me donner de l'eau et en ayant peur de moi jusqu'à se barricader chez lui. Je n'ai pas idée de ce que vivent les migrants et ce que je vis n'a absolument rien à voir. Mais ce que j'entends et le comportement de cet homme me revoltent et me font imaginer le pire. Cela ne m'atteint pas personnellement mais par indignation et empathie. Car malgré ce désarroi je suis bien en repartant, à marcher complètement seul sur une large route asphaltée sans voitures, dans la nuit et sous la bruine. Parfois sur de ce genre de terrain je m'amuse à marcher en fermant les yeux, essayant de marcher droit sans les ouvrir, jusqu'à ce qu'un bâton se plante dans l'herbe et me signale que j'ai dévié. Je ressens alors avec acuité les mouvements de mon corps. Là j'ai presque la même sensation, il fait nuit noire et je m'oriente grâce au sillon de ciel clair au milieu de la cime des arbres qui bordent la route. Toutefois il me faut encore trouver de l'eau. Je n'ai qu'un litre et je n'ai bu qu'un litre depuis ce matin, ce n'est pas assez. Plus loin dans un hameau aux maisons espacées, un chien plus gros qu'un patou m'aboit dessus et a une attitude très agressive, bien plus que dissuasive. La situation est brusquement tendue, j'essaye de le contourner mais il ne me lâche pas et je le sens prêt à m'attaquer. Après quelques minutes interminables, le propriétaire sort enfin de sa maison et court venir chercher son chien. À ce moment j'hallucine vraiment : il fait nuit, il pleut, il n'y a personne aux alentours, le chien - qui est plus une machine de guerre qu'un animal de compagnie - est à deux mètres de moi, et son propriétaire vient le prendre par le collier et fait demi-tour sans me saluer, sans me demander si ça va, sans s'excuser, et surtout sans même me regarder dans les yeux ! Comme si je n'existais pas, comme si je n'étais pas un humain. Je ressens une telle violence qui ne m'est pas destinée personnellement bien sûr, mais envers quelqu'un qui serait là dehors dans la détresse et le besoin. J'entre-aperçois une réalité inhumaine. Je reconnais aussi que du fait d'avoir eu peur de me faire agresser par le molosse, il m'est là plus difficile de ne pas le prendre personnellement. Cinquante mètres plus loin, c'est reparti : un autre chien vient me menacer. Celui-là est moins effrayant mais m'oblige à marcher à reculons pour ne pas lui tourner le dos, et la propriétaire met du temps à venir le chercher. Lorsqu'elle arrive enfin, elle m'éclaire avec sa lampe torche, je lui un adresse un "dobra večer" avec un salut de la main. Aucune réaction de sa part, elle retourne chez elle. Étant témoin de ces comportements et étant presque sûr qu'ils m'ont pris pour un migrant, des pensées de colère et de dégoût m'envahissent et me poursuivent, associées à des réalités politiques et humaines insupportables. Ce terme si général de migrant, qui efface les réalités propres à chaque personne, pays, conflit, ce terme à connotation négative qu'on le veuille ou non, par le traitement politique et médiatique qui en est fait. On en parle comme des sous-humains, seulement avec des chiffres, car sinon il serait trop troublant de regarder la réalité en face. Comme si des vies humaines avaient moins de valeur que d'autres. Ainsi même on si on ne le pense pas, on s'habitue à l'idée implicite que la vie d'une personne à la rue vaudrait moins que la vie d'une personne intégrée, que la vie d'un•e syrien vaudrait moins que la vie d'un•e ukrainien•ne, que la vie d'un•e palestinien•ne vaudrait moins que la vie d'un•e israélien•ne. C'est ce que sous-tendent les discours et les actes. En France il devient difficile de continuer à diaboliser le rassemblement national, quand presque tous les partis ont adopté des discours et prônent des politiques d'extrême droite. C'est la honte, le mot est faible. Sérieusement, en Croatie j'entends parler des migrants comme des ours, pas comme des êtres humains. "Il y en a beaucoup par ici", "il y en a de plus en plus c'est un problème", "Tu les as vu ?", "Normalement ils ne sont pas dangereux mais on ne sait jamais", "Fais attention à eux ils sont dangereux". Lorsque j'ai reparlé de ces scènes avec des croates, même très sympathiques et accueillants, ils me confirment qu'on m'a de toute évidence pris pour un migrant et qu'il auraient réagi pareil, renchérissant ensuite en parlant des migrants avec peur, haine, et même avec humour déshumanisant, ne les considérant pas comme nos semblables. L'amalgame aussi incroyablement stupide qu'inquiétant 'migrant - musulman - terrorisme' est visiblement répandu et décomplexé. C'est franchement la honte, et c'est grave. Une fois quelqu'un me demande si j'ai un pistolet avec moi. J'apprends alors qu'il est possible d'avoir une arme en Croatie en demandant un permis et après avoir passé un test psychologique. À ma question "Mais enfin pourquoi j'aurais un flingue ?", il me répond "Binh pour te défendre contre les ours et les migrants".


Ce soir-là je finis par remplir mes stocks d'eau à une gouttière qui fuit, pas très motivé à aller toquer à une nouvelle porte. Je m'endors plus loin dans la brume sous un abri à deux murs et un toit. Je me réveille le lendemain au dessus de la côte avec un magnifique lever de soleil qui éclaire l'île de Krk. Ce jour-là avant d'arriver à la ville de Krasno, à un moment où je ne m'y attends pas du tout, la rencontre a lieu. J'entends du bruit sur ma gauche, je tourne la tête, et oui c'est bien eux : trois jeunes ours à vingt mètres de moi. Le moment est tellement soudain, intense et rapide. Ils me voient, un court instant suspendu, puis ils s'enfuient. Je suis traversé par le réflexe de les observer au maximum et celui d'analyser si danger il y a. Ils ont eu peur de moi, leur mère n'est pas là, fin de la scène. Ouahou, des ours ! Mon cerveau a du relargué une dose d'adrénaline. En repartant, je sens mes sens aiguisés et ai des frissons dans le corps, heureux d'avoir eu cette chance. Environ une demi heure plus tard et sur la même route, je m'arrête : un grand ours est au milieu de la route à une centaine de mètres devant moi. Nous nous regardons longuement, puis il retourne tranquillement dans la forêt. Ni lui ni moi n'avons eu peur. Je reprends immédiatement la marche, cherchant à travers les arbres si je peux le revoir. Voilà qui a eu lieu comme si c'était habituel, j'ai croisé un ours comme on croise un chevreuil.


Vers le milieu du Velebit, je descends sur la côte pour me ravitailler ainsi que recevoir un colis envoyé de France, pour remplacer quelques éléments de mon matériel perdus ou cassés par inattention. Une fois sorti des forêts d'altitude, je rentre rapidement dans un environnement sec et aride. Le sol constitué d'un amas de pierres calcaires nues, est couvert par une végétation chétive et hostile d'arbustes épineux. J'emprunte d'anciens chemins où il est pénible de progresser au sein de cet écosystème minéral et végétal. C'est une libération de retrouver une piste où je peux avancer avec aisance sur cette ligne de confort qui perce le maquis. Je retrouve des criquets, des sauterelles, des serpents, ainsi que des plantes grasses et des figuiers. Entre les hauteurs du Velebit et la mer, ce pan oblique montagneux suit également la côte Adriatique sur quelques centaines de kilomètres. Il est inconcevable mais réel de passer instantanément de ces grandes forêts humides à ce maquis qui me rappelle soudainement l'Espagne. Je longe l'axe routier parallèle à la côte sous un soleil tapant que je ne pensais pas revoir avant l'année prochaine, puis arrive à Karlobag. C'est une petite ville qui vit visiblement du tourisme en été, où peu de gens semblent résider à l'année. Je marche au bord de l'eau, me fait absorber par le bruit des vagues et des mouettes, des sensations mises de côté comme si je les avais oubliées, qui resurgissent de façon savoureuse. Je passe la soirée au bord d'une plage à l'extérieur de la ville et dors sous le toit d'une guinguette. Comme souvent, j'ai autant la sensation que je viens juste d'arriver en Croatie, et que j'y ai déjà parcouru du chemin.

Free passage. La Croatie a rejoint l'espace Schengen et la zone euro ce premier janvier 2023.
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En Slovénie comme en Croatie, on expose ses courges devant sa maison.
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La rivière Kupa à sa source, turquoise et déjà large.
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Le Velebit regorge de magnifiques forêts de hêtres.
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Émotion devant ma première vue sur l'Adriatique. La dernière fois que je voyais la mer, c'était à mon départ de Tarifa il y a 8 mois et 4000 km.
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J'ai un équipement versatile pour m'adapter aux différentes conditions pluvieuses. Mon poncho-tarp est pratique pour une pluie de faible intensité en l'absence de vent fort et de végétation abrasive, car plus respirant que ma veste imperméable que j'utilise sinon. S'il pleut longtemps et fort, je peux mettre la veste et le poncho pour rester au sec. La casquette permet de ne pas se prendre la pluie dans les yeux. Le tout avec ou sans mon sur-pantalon imperméable accessible sans avoir à enlever mon sac-à-dos, soit beaucoup de combinaisons possibles.
J'ai un équipement versatile pour m'adapter aux différentes conditions pluvieuses. Mon poncho-tarp est pratique pour une pluie de faible intensité en l'absence de vent fort et de végétation abrasive, car plus respirant que ma veste imperméable que j'utilise sinon. S'il pleut longtemps et fort, je peux mettre la veste et le poncho pour rester au sec. La casquette permet de ne pas se prendre la pluie dans les yeux. Le tout avec ou sans mon sur-pantalon imperméable accessible sans avoir à enlever mon sac-à-dos, soit beaucoup de combinaisons possibles.
Marcher en continu sur de longues distances, c'est aussi croiser régulièrement ce genre d'endroits.
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La deuxième cause de la disparition des populations et des espèces d'oiseaux, après la perte de leurs habitats : les chats.
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Face aux îles de Rab et Pag, et tant d'autres.
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Je passe les journées de plus mauvaise météo dans des cabanes, occupé à faire chauffer le poêle pour la cuisine, la douche, la lessive et la chaleur, puis m'étirer, lire, écrire... toujours un plaisir.
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J'assiste le soir à de magnifiques couchers de soleil sur l'Adriatique depuis les hauteurs du Velebit.
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